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Les dents de sagesse, appelées aussi troisièmes molaires, sont les dernières dents à émerger de la gencive, vers l’âge de 18 ans. Les premières et secondes molaires poussent respectivement aux alentours de 6 ans et de 12 ans. Les dents de sagesse sont un sujet qui soulève des inquiétudes et des interrogations auprès des jeunes et des parents. Quelles singularités caractérisent ces dents de sagesse ? Quelle est leur utilité ? Pourquoi les retire-t-on ? Et d’ailleurs pourquoi dit-on : dents de sagesse ?
Les dents de sagesse, qu’est-ce au juste ?
L’appellation qu’on donne à ces dernières molaires est propre à la francophonie. En Corée du Sud, on les nomme dents de l’amour. Leur dénomination courante est simplement due à leur poussée tardive, dans l’adolescence, où le corps mûrit plus vite.
Il faut d’abord savoir que l’évolution morphologique de l’homme a entraîné le rapetissement de la mâchoire, cependant que le nombre de dents est resté égal. Il en résulte que ces molaires situées tout au fond de la bouche ont peu d’espace pour émerger. Soit elles opèrent, dans le tissu de la gencive, une pression sur la denture, qu’elles déplacent insensiblement vers l’avant, créant par là des problèmes d’occlusions ; soit elles sortent de travers, ou partiellement, ce qui rend leur entretien difficile, et le risque d’infections plus grand.
Quelle est donc l’utilité de ces dents qui causent tant de problèmes ? Ni plus ni moins que celle des autres molaires : elles ont une fonction de mastication identique. Elles font qu’on mâche mieux, c’est tout. L’alimentation de l’homme s’étant affinée, les dents de sagesse n’ont plus l’intérêt qu’on suppose qu’elles avaient du temps où il fallait triturer une rigide pitance.
Pourquoi enlever les dents de sagesse ? Est-ce douloureux ?
Il est recommandé d’extraire les dents de sagesse à un âge encore tendre, quoiqu’il s’agisse d’une opération généralement redoutée. Quand s’y décider ? Plusieurs raisons peuvent être déterminantes, même celles purement préventives. Il convient d’enlever ces dents rebelles et désordonnées quand, par exemple, une infection se produit tout autour et qu’elles sont menacées de carie ; lorsque le défaut de place risque de déranger leur disposition. D’autres faits appellent leur extraction : leur émergence incomplète, qui occasionne une prolifération dangereuse de bactéries ; ou encore après un traitement chez l’orthodontiste, dans le but de prévenir les rechutes.
Mais comment se déroule cette opération ? Tout d’abord le nombre de dents de sagesse à extraire détermine le type d’anesthésie administrée : locale s’il s’agit d’une seule ; générale s’il en faut enlever quatre. Le chirurgien commence donc par pratiquer l’anesthésie avant d’opérer une incision dans la gencive, et un fraisage dans l’os qui entoure la dent de sagesse. L’opération faite, des fils de suture sont employés pour refermer la plaie. Ils disparaissent après un mois s’ils sont résorbables. L’intervention chirurgicale n’excède pas trois quarts d’heure, mais la durée dépend bien sûr de la difficulté du cas à traiter.
Mais l’on n’est pas tiré d’affaire après coup. Des douleurs importantes (surtout si l’on a extrait les dents du bas) et un gonflement désagréable succèdent à l’opération. Mais bien entendu c’est momentané. Et il vaudrait mieux surveiller son alimentation les jours suivants : consommer de préférence des mets doux et froids, et même uniquement des liquides le premier jour.